Université, semaine 1

Messages : 40 Date d'inscription : 10/08/2009 Age : 34 Localisation : Québec

Jour 1

Tadam ! Me voilà à l'Université !

Déguisée en chevalier (initiation oblige), je fais le tour du Pavillon de Koninck à la recherche de mes semblables. Je croise des Ninja Turtles, des ninjas tout court, des farfadets, des nains ... et finalement, une gang de chevaliers et quelques mâles en costume de princesses. En tout, une trentaine de personnes peut-être.

L'initiation en soi n'était pas trop mal. Nous avons été testés sur nos aptitudes (à l'épée de mousse) et notre esprit de déduction (confrontés à des énigmes médiévales perverses en ancien français). Ouf !

J'ajoute que des illuminés (autoproclamés Escouade des choses déguelasses) de Sciences pures ont jugé bon de nous asperger au passage de crème à raser, de miel, de mélasse, de sauce BBQ, de sirop d'érable, de ketchup, de moutarde et de crème fouettée. Super génial. Je réussis à m'en sortir à peu près indemne, mais on se jure secrètement de leur péter la gueule aux prochains jeux interdisciplinaires. MOUAHAHAHAHA !

L'initiation à peu près terminée, je file au Pavillon Desjardins pour me procurer mes armes estudiantines. J'entends par là mon agenda, ma carte étudiante et ma carte de la COOP. J'en ressors un peu éméchée, mais prête à affronter mon premier cours !

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Jour 1 (la suite)

Je vironne un peu pour trouver mon local (pourtant assez facile à localiser, en y repensant), afin de me rendre à mon premier cours : Langage cinématographique. J'entre dans le local, et ne sais pas pourquoi, mais la première chose qui attire mon attention est une bouteille de jus de pamplemousse posée sur le bureau du prof.

À côté de la bouteille, une réplique presque parfaite de mon prof d'astronomie (au Cégep). Même forme de visage, même bedaine et on dirait que même la chemise est identique. En raison de la bedaine et de la bouteille de jus, j'ai nommé : Pamplemousse.

scratch

L'air assez compétent, mais un peu dans les nuages, on enchaîne avec la paperasse habituelle : plan de cours, horaire des examens et tout le tralala. On continue avec un boost de matière et Pamplemousse me laisse avec l'impression d'utiliser des mots trop compliqués pour ce qu'il veulent dire. Exemple, au lieu de dire "musique" ou encore "trame sonore", il va préférer les termes "sons musicaux". Bizarre ... On dirait un espèce de syndrome français qui consiste à tout intellectualiser ...

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Jour 3

La Gâwthique traîne sa carcasse jusqu'à son deuxième cours : Méthodologie et recherche en Études littéraires. Le local est difficile à trouver, je demande donc à une princesse du jour 1 (la princesse Jonathane, redevenue Jonathan) de m'aider à chercher.

Une de ses amies finit par arriver, porteuse du secret de l'emplacement du local 0-B. Elle nous mène à une salle de classe située dans un espèce de détour d'en-dessous d'escalier. Fucké.

Premier choc : Shocked

La Gâwthique se rend rapidement compte que son programme ne compte pas une trentaine d'étudiants, comme elle l'avait d'abord pensé, mais 90 personnes. Ça en fait, du monde ...

La prof ouvre la bouche et entame le speech d'accueil de ses nouvelles victimes. Elle a un accent français hyper prononcé qui lui fait mélanger les o et les ô. Par exemple, elle va dire goche à la place de gauche. C'est marrant.

Deuxième choc : Shocked

Bouche bée, je me rends compte que ma prof est cool. Exigeante, ça va de soi, mais je suis prête à tout pardonner à une femme qui utilise couramment l'expression "Nom de Zeus !" comme patois. Wow. Je pense à vous, chères culturées, et je me demande comment je vais la surnommer pour vous la présenter. Je n'ai pas besoin de chercher trop longtemps : elle s'appellera Athéna.

On va avoir du Michel Tremblay à lire (et meeeerde) : Un ange cornu avec des ailes de tôle. Je me dis qu'au moins, il s'agit d'un de ses recueils de nouvelles et pas une pièce de théâtre. Si j'abhorre la manière dont il écrit du théâtre, je supporte au moins ses romans.

Une fois le cours terminé, je me précipite à la bibliothèque pour aller louer le livre en question (histoire de ne pas avoir à l'acheter). En mettant les pieds dans le Pavillon Bonenfant, plus particulièrement en me promenant entre les allées de livres, je sens se fracturer en morceaux toute ma conception de ce qu'est une bibliothèque.

Troisième choc : Shocked

Cette bibliothèque doit avoir été conçue par un architecte fou. Le système de classement m'échappe complètement. Et pourtant, je ne recherche pas quelque chose d'hyper compliqué : je cherche du Michel Tremblay ! Non, mais franchement ! La Gâwthique décide alors de marcher un peu sur son orgueil et se pointe au kiosque d'aide à la recherche de documents. Je dois dire que je me sens vraiment noob pour une "littéraire" tout juste initiée ...

Je finis par mettre la main sur le livre en question. Je me dis que je pourrais aller jeter un coup d'oeil à leur médiathèque, pour voir leur réserve de films, mais je me dis que j'ai vécu assez d'aventures à la bibliothèque aujourd'hui !

C'est savoureux ta manière de nommer les profs! C'est cahothique comme début de classe. Sir Chabot fait dire que tu aurais du appeler Athéna, Doc. A cause de back to the future.

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